La Société de Médecine de Douai

L’histoire de la médecine à Douai a des origines fort lointaines, remontant à la création de l’Université de Douai par Philippe II d’Espagne en 1562, cette université comportant une faculté de médecine.

 Les lois révolutionnaires de 1791 et 1793 supprimant les universités et proclamant la liberté d’exercer toutes professions sans condition légale d’études, grades ou diplômes ont laissé un vide propice au développement du charlatanisme, quiconque pouvant alors dispenser soins et remèdes sans contrôle.

 Soucieux de réhabiliter la place du médecin dans la société locale et de lutter contre ce charlatanisme,, quelques anciens professeurs de cette faculté de Douai, conduit par le Dr André Taranget, ont obtenu l’autorisation du gouvernement pour la création le 20 septembre 1804 d’une Société de Médecine, Chirurgie et de Pharmacie. Cette société avait pour objet l’éradication du charlatanisme, le maintien de l’enseignement, la diffusion de la vaccination contre la variole, le progrès de l’hygiénisme.

Ces promoteurs étaient également animés par l’espoir de voir Douai obtenir la création d’une nouvelle École de médecine, mais c’est finalement Lille qui fut choisie.

 Deux cents ans après, la Société de Médecine de Douai, devenue association sous le régime de la loi de 1901 en 1966, demeure très active, se consacrant maintenant essentiellement à la formation continue des médecins de l’arrondissement de Douai. Rassemblant près de 150 médecins de tous exercices – généralistes, spécialistes, hospitaliers, médecins du travail… -, elle organise chaque année 9 soirées de formation sur des thèmes généraux auxquelles participent une quarantaine de médecins et une journée annuelle qui réunit plus de 70 participants.

L’exposition

Au fil de manuscrits et documents provenant de la Bibliothèque municipale de Douai ou des archives de la Société de Médecine - numérotés de 1 à 44 - vous pourrez appréhender la personnalité d’André Taranget, les préoccupations des fondateurs à propos du charlatanisme, la propagation de la vaccination contre la variole, les débuts de la médecine scientifique fondée sur l’expérimentation, la place du médecin dans la société de l’époque et la rencontre de Marceline Desbordes-Valmore avec la médecine de son temps.

Vous pourrez en outre admirer des livres médicaux de la fin du XVIIIe siècle – prêtés par le service de documentation de l’Université de Lille 3 ou possédés par la Société de Médecine de Douai –, découvrir avec étonnement quelques instruments d’époque – prêtés par le Musée d’Histoire de la Médecine de l’Université René Descartes de Paris -, et admirer les tableaux de Constant Desbordes, oncle de Marceline – fournis par le Musée de Douai.

N’hésitez pas à demander des explications aux médecins qui assurent la permanence de l’exposition.

 

Dernière Maj : 20/11/2005